La fabrication additive se développe en FRANCE, les points forts de cette technologie sont sa capacité à s’adapter aux besoins et à évoluer dans le temps. Selon de nombreuse estimations, le marché de l’impression 3D va continuer à augmenter rapidement durant les prochaines années.
De multiples secteurs sont concernés, l’aéronautique, l’industrie, le bâtiment, l’architecture, la bijouterie, l’automobile, la médecine…
Le développement de l’impression 3D est soutenue par l’émergence de nouvelles imprimantes, de matériaux (sous formes de filaments, poudres et résines) et de nouvelles applications.
Deux modèles économiques se développent en FRANCE autour de l’impression 3D:
- Le grand public qui comprend de nombreux fablabs, des imprimantes 3D (dépot de filament en fusion) à bas coût avec l’utilisation de “bobines” de filament.
- L’industrie qui fait appel à des imprimantes spécialisées et de matériaux hautes performances (métaux, plastiques, biomatériaux, céramique).
LE RECYCLAGE EN FRANCE
LES MATÉRIAUX PLASTIQUES
Le recyclage des matériaux plastiques permet de réduire nos emissions de CO2 et d’économiser les matières premières.
Recyclage – bénéfices environnementaux
Economies | 1 T de PET recyclé | 1 T de PEHD recyclé |
De pétrole brut | 0,61 t | 0,51 t |
De gaz naturel | 0,20 t | 0,31 t |
D’énergie* | 10,96 MWh | 7,98 MWh |
Rejets de CO2 | -2,29 t éq. CO2 | -1,53 t éq. CO2 |
*consomation moyenne au domicile = 10,3 MWh / an/ Hab.)
Source : Eco-emballages
Recyclage – Les acteurs majeurs
L’institut de l’économie circulaire a pour ambition de fédérer et de réunir les différents acteurs et experts de l’économie circulaire avec l’objectif de promouvoir de nouvelles initiatives. La 3ème édition des Trophées de l’économie circulaire organisée par l’institut s’est clôturée à LYON, sur le salon Pollutec 2016, le 29 novembre.
Suez environnement et la PAPREC, acteurs majeurs de l’industrie du recyclage en FRANCE contribuent au développement de nouvelles technologies de recyclage des matériaux plastiques.
En octobre 2015, 2ACR (association Alliance Chimie Recyclage) a créé une plateforme collaborative incluant toute la chaîne de valeur du recyclage (Recycleurs, chimistes, plasturgistes, organisations professionnelles, centres techniques et pôles de compétitivité). L’objectif est de faire de la valorisation des déchets, une véritable opportunité de développement économique et industriel de la FRANCE.
L’ADEME lance régulièrement des appels à projets en vue d’améliorer le recyclage des matériaux plastiques. En 2016, un projet appelé ORPLAST ( Objectif Recyclage PLASTiques ) a été lancé sur le territoire national, le but était de soutenir financièrement l’intégration de matières plastiques recyclées par les plasturgistes et les transformateurs.
La fédération de la plasturgie et des composites a soutenu l’étude du SRP (Syndicat National des regénérateurs de matières) réalisée avec l’ADEME et partenaires de la filière.
L’objectif était de réaliser les éco-profils de 8 matières régénérées en FRANCE en réalisant des ICV ( Inventaire du Cycle de Vie ).
L’étude établie que l’utilisation de matières régénérées permet d’émettre jusqu’à 19 fois moins de CO2 et d’utiliser jusqu’à 9 fois moins d’énergie non renouvelable. Il en ressort que l’utilisation de matière plastique recyclée revient moins cher à l’entreprise que la matière vierge.
La rencontre du recyclage et de l’impression 3D
Les premières initiatives en France
ARMOR a créé sa marque de filament OWA en 2016 dans le but de proposer au plus grand nombre un filament écoresponsable. Plusieurs matières sont disponibles telles que le polystyrène issu de pots de yaourt et un nouveau matériau élastomère appelé TPU issu de chaussures de ski recyclés.
ARMOR 3D printing et la plateforme collaborative Freelabster ont signé récemment un partenariat pour permettre aux utilisateurs de la plateforme collaborative d’utiliser des filaments écoresponsables. Cette initiative va permettre d’élargir la pratique de l’économie circulaire puisque OWA possède son propre système de collecte.
Canibal a créé une machine unique au monde capable de reconnaître, trier et compacter les déchets boissons en entreprise (canettes, bouteilles et gobelets). Un système de récompense permet d’obtenir des coupons de réduction ou de soutenir des associations de protection de l’environnement.
Le PET et les canettes rejoignent le circuit traditionnel du recyclage, mais les gobelets sont valorisés de 2 manières :
- La création d’une matière plastique appelée Caniplac composée de 100% de gobelets recyclés avec laquelle on fabrique des poubelles pour récolter davantage de gobelet.
- Matériau de base pour l’impression 3D sous forme de filament.
La rencontre de l’impression 3D et recyclage
Regard à l’étranger
Première mondiale à Alcobendas au nord de Madrid, un pont en béton issu de recyclé imprimé en 3D. Grâce au recyclage des matières premières au cours du processus de fabrication, ainsi qu’à la durabilité globale de l’impression 3D, le pont n’a pratiquement rien coûté à la ville.
Une entreprise californienne, Emerging Objects, a décidé de réutiliser des pneus comme matériau d’impression 3D. C’est ainsi qu’ils ont créé leur premier objet, le « Rubber Pouff » qui est composé d’une poudre obtenue grâce à la réutilisation des déchets par frittage sélectif laser.
Un comité de réflexion sur l’impression 3D et recyclage a été ouvert en 2016 dans le pôle recherche F3DF, vous souhaitez nous faire part de vos remarques ou vous souhaitez nous rejoindre contactez nous.
Auteur :
Delon Julien – Rédacteur F3DF
Chef de Projet Impression 3D – Recyclage et composites