En croissance exponentielle depuis le milieu des années 80, le marché mondial de l’impression 3D va connaître une croissance estimée à 300% d’ici 2020 selon l’étude du cabinet Deloitte.
Les technologie liées à l’impression 3D représentent un véritable bouleversement industriel qui va immanquablement transformer et impacter les emplois liés aux secteurs d’activité concernés mais également représenter une opportunité de développement en terme d’offres et de métiers à venir ou à définir.
EN QUOI LES TECHNOLOGIES D’IMPRESSION 3D BOUSCULENT LE PROCESS INDUSTRIEL ?
L’étude éditée en 2015 par la CCI de Paris, « L’impression 3D, porte d’entrée dans l’industrie du XXIe siècle » présente la fabrication additive comme un modèle économique disruptif qui se met en place et concerne déjà des secteurs tels que l’aéronautique, le spatial, la santé, la construction, la joaillerie ou la robotique.
Pour rappel, les technologies additives permettent de concevoir et de fabriquer des objets à partir d’une modélisation en 3D, puis par dépôt successif de couches de matériaux composites ou non.
Parmi les nombreux avantages de l’impression 3D, on peut citer :
- Une conception rapide et collaborative en phase avec un monde qui évolue vite
- L’allègement ou la réduction en assemblage des pièces fabriquées
- Une réduction substantielle de matière et la possibilité d’utiliser des matériaux recyclés
- Un gain de temps dans la mise en œuvre ou la réparation des objets comme des outillages
- Une personnalisation rendue accessible par la petite série
- Des économies en terme de transport et de logistique
LES NOUVEAUX DÉFIS LIÉS À L’IMPRESSION 3D
6 axes majeurs sont identifiés par la Fédération de la plasturgie et des composites dans le tout premier référentiel de compétences édité par ses soins
- Développer au sein des PME les connaissances et les pratiques sur l’impression 3D.
- Élargir le champ des technologies et des procédés pour diminuer les coûts et les délais de production.
- Se rapprocher du client par le co-design, la co-conception, la personnalisation, etc.
- Définir une stratégie de propriété industrielle (PI) : mix brevet et open source, traçabilité et lutte contre la contrefaçon, etc.
- Développer les compétences techniques et humaines pour maîtriser ces nouvelles technologies et leurs conséquences en termes d’organisation et de chaîne de valeur.
- Créer de la valeur par la combinaison de matériaux (plastique, céramique métaux), de procédés, de business models…
Cette démarche transversale et intersectorielle décrit les tâches, compétences, connaissances et savoir-être inhérents aux métiers de base de chaque champ professionnel comme autant de pré-requis pour aborder le monde de la fabrication additive.
TYPOLOGIE DES ENTREPRISES AYANT RECOURS À LA FABRICATION ADDITIVE
La fabrication additive concerne tous types de structures allant des très petites entreprises aux grands groupes industriels.
Pour certaines l’impression 3D en représente le cœur de métier.
D’autres créent et construisent des équipements destinés à la fabrication additive.
Certaines autres sont sous-traitantes et nombre d’entre elles se l’approprient comme vecteur d’innovation et de restructuration pour optimiser les lignes de production utilisées dans leur cœur de métier.
Toutes ces entreprises doivent se repenser, intégrer de nouvelles compétences pour s’adapter à de nouveaux modes de travail collaboratifs et agiles.
Dans ce marché émergeant et en pleine évolution, l’enjeu majeur reste l’acquisition des compétences et des connaissances qui permettront aux entreprises de se repositionner rapidement et de saisir les nouvelles opportunités offertes par la fabrication additive. Se tenir informé des nouveaux métiers qui se dessinent et choisir l’offre de formation adaptée à ses besoins s’avère indispensable pour accompagner cette transformation et se donner toutes les chances d’intégrer des entreprises innovantes.