Au cours d’un récent Live réalisé en partenariat avec Autodesk, Formlabs et HoliMaker, la technologie d’injection plastique et la création de moules d’injection ont suscité un grand intérêt, et de nombreuses questions, dont les réponses pourraient vous intéresser.
Voici un échantillon de questions que des professionnels nous ont posé :
- Peut-on imprimer des moules d’injection en 3D en métal ?
- Faut-il prévoir des dépouilles lors de la création de moules d’injection ?
- Comment faire si on doit mettre des tiroirs et des contre-dépouilles ?
- Comment intégrer des évents dans un moule d’injection ?
- Comment prévoir la réduction de diamètre des canaux secondaires ?
- Les moules imprimés afin de servir avec une presse à injection sont-ils réalisés à partir d’une résine souple ou d’une résine dure ?
- Quel est le rendu visuel des surfaces injectées ? Peut-on envisager l’injection de pièces à des fins esthétiques ?
- Quelles sont les dimensions des pièces, et les futurs développements prévus de ces dimensions ?
- Quel degré de précision est-il possible d’avoir avec la HoliPress ?
- Peut-on injecter des pièces dans une matière équivalente PA12 SLS ?
Nous avons retranscrit pour vous quelques réponses des experts de HoliMaker, Autodesk et Formlabs.
Quelle est la précision des moules imprimés en 3D ?
On est sur une quasi-similarité avec les moules en aluminium. On réalise des études actuellement pour avoir l’information plus exacte, mais on sait déjà que la différence est très minime.
Quel est le rendu visuel des surfaces injectées ? Est-il possible d’obtenir des pièces avec des détails fins grâce au procédé d’injection plastique ?
Le rendu dépend du moule que vous concevez. Dans de la résine, on a des surfaces lisses, alors qu’en filaire on a l’aspect du moule sur la pièce.
Est-ce qu’on peut imaginer réaliser des moules d’injection en impression 3D FDM ?
Oui, si la pièce résiste à la température. Par contre, le rendu de la surface sera celui d’une pièce FDM.
Peut-on réaliser des moules d’injection en plâtre ?
C’est possible, et cela s’intègre bien dans un workflow qui fait intervenir le scan 3D et la rétro conception.
Peut-on mouler des pièces en silicone ?
Injecter des pièces en matière silicone est théoriquement possible, mais des tests n’ont pas encore été réalisés en interne. Je pense que c’est un cas d’application qui serait très intéressant.
Une augmentation de la capacité d’injection de la presse à injection HoliPress est-elle prévue ?
Aujourd’hui non, la HoliPress existe depuis 2 ans et répond à un besoin de petites pièces et c’est un outil manuel aujourd’hui. Une presse à injection dont la capacité dépasse 16cm3 devient compliquée à presser manuellement. On veut aussi rester sur un équipement de bureau, peu contraignant.
Est-il possible de réaliser des pièces destinées à l’alimentation avec ce type de procédé ?
Théoriquement oui, il faut simplement un grade alimentaire. Formlabs vend des pièces biocompatibles, sans être grade alimentaire pour autant, mais au catalogue de Holimaker, il existe des matériaux compatibles à la matière grade alimentaire. Avec le bon moule, les bons matériaux, on peut donc réaliser des pièces destinées à l’alimentation.
Comment traitez-vous les retraits ?
Lorsqu’on injecte de la matière chaude dans un moule froid, elle cherche à s’en extraire. Quand on conçoit le moule, on prend donc en compte le taux de retrait du matériau et on l’ajoute aux dimensions de la pièce souhaitée.
Qu’en est-il de l’injection d’élastomère ?
Des tests ont été faits sur des matériaux souples, et la HoliPress fonctionne à la fois avec les élastomères, et les non-élastomères. La presse est d’ailleurs livrée avec une buse développée spécialement pour les élastomères, à clapet, anti-coulée.
Avez-vous constaté des réactions entre les matières injectées et les résines ?
Les 3 matériaux qu’on recommande ont des caractéristiques techniques propres. Avec les mauvais matériaux, on risque d’avoir une certaine viscosité. HoliMaker a constaté que la quasi-totalité des matières peut être injectée dans des moules imprimés en 3D, mais un matériau comme le PLA, très utilisé en impression 3D, est collant et ce n’est pas ce qu’on recherche en injection plastique. On peut utiliser des sprays de démoulage par exemple, comme solution à ce problème.
Quelle est l’épaisseur minimum de la pièce à injecter avec la HoliPress ?
C’est de l’ordre de la tête d’épingle.
Est-ce possible d’utiliser des broyats de chutes d’impression 3D FDM, ou autres plastiques à recycler (PET par exemple), comme entrée de la HoliPress ?
Bien sûr. Les premières entités à s’équiper de HoliPress étaient des fablabs et leur utilisation première était le recyclage de supports de bobines, de chutes…
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